Règle 3 du yoga : les asanas ou postures

Règle 3 du yoga : les asanas ou postures

La règle 3 du yoga, à savoir les asanas ou posture, semble de loin la plus connue des 8 branches du yoga définies dans les « Yoga Sutras » de Patanjali. En effet lorsque vous débutez la pratique du yoga, le premier cours peut ressembler à l’exécution d’une série d’asanas ou postures. Mais réduire le yoga à la simple expression de postures réduirait alors votre pratique à de l’activité physique. Les asanas ou postures représentent en fait, la seule  partie physique des 8 piliers du yoga selon Patanjali.

 

Signification d’Asana

Dans le yoga sutra II-46 Patanjali écrit ceci :  » Shtira sukham asanam «  qui est traduit par « L’assise sera stable et facile » traduit par Jean Bouchart D’orval.

Dans les textes sacrés les plus anciens (les Vedas) seul « as » , qui signifie « être assis », est mentionné, et Patanjali parle ici de « sthira » qui peut se traduire par « ferme, solide, stable » , « sukham » par  » facile, agréable « .  Ainsi celui qui pratique la posture avance sur le chemin de la recherche de l’équilibre entre la force et la souplesse afin de préparer le corps à la méditation.

Et  « asana » est composé de « as » qui signifie l’assise que l’on habite et de « ana » qui est le relâchement dans l’effort.

A la base le yoga comptait donc une seule asana, la posture assise, stable et aisée, Padmasana (la posture du lotus ) ou Sukhasana (la posture du tailleur). Et c’est dans cette posture que le yogi cherchait à calmer son mental.  

 

 

Bienfaits de la règle 3 du yoga les asanas ou postures

Si l’aspect physique ne demeure pas l’essentiel de la pratique du yoga, les asana contribuent à préparer le corps à demeurer stable, calme et à l’aise. Les asana permettent d’étirer les muscles en douceur, de masser les organes internes, de tonifier le système nerveux. Leur pratique régulière et en conscience influence favorablement la santé aussi bien physique, que sociale et mentale. 

Toutefois il paraît indispensable de respecter son corps en pratiquant Ahimsa et de rester tolérant avec soi-même en appliquant Satya. De cette manière chaque élève tend à réaliser sa posture « parfaite », parfaite pour son corps, son mental et sans jugement envers soi-même.   

Le plus important sur le tapis reste la prise de conscience pour chaque asana des trois temps : celui de l’installation, de la réalisation et enfin de l’observation favorable à l’accueil des sensations. La respiration accompagne bien sûr chaque étape de la mise en place d’une posture et ramène ainsi gentiment le mental dans le moment présent et le corps dans ses ressentis. Chaque élève amène alors son attention sur les parties de son corps qui se renforcent et celles qui s’étirent. Ces prises de conscience, accompagné d’un travail sur les zones provoquant de l’inconfort évolueront alors vers cet équilibre entre l’effort et l’aisance, la facilité.

« C’est le yoga qui doit s’adapter à l’élève et non l’élève qui doit s’adapter au yoga » – Krishnamacharya

 

 

Conditions favorables à la pratique de la règle 3 du yoga les asanas ou postures

  • Evitez d’avoir le ventre plein, soit être à jeun, soit 1h30 à 2h après un repas ;
  • Veillez à avoir la vessie vide et si possible en ayant vider les intestins ;
  • Pratiquez idéalement le matin, propice à l’éveil du corps, à l’activation de la circulation sanguine, la stimulation des organes… et commencer la journée avec un mental calme ;
  • Privilégiez la respiration par le nez et ne bloquez pas votre respiration ;
  • Pratiquez toujours en fonction de vos capacités du jour et gardez vos yeux d’enfants : abordez chaque séance comme si vous découvriez le yoga et chaque asana ;
  • Et enfin, réservez toujours un temps à la relaxation finale en Savasana (posture du cadavre) qui permettra à votre corps d’intégrer tous les bienfaits de la pratique du jour.

Alors toutes et tous à vos tapis !!! 

Namaste ?

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